A la rencontre des chercheurs d’or

A la rencontre des chercheurs d’or

Résumé

Ils sont huit. Quatre hommes et quatre femmes. Ensemble, ils forment l’Equipe de France olympique de boxe. Des combattants aguerris, des guerrières déterminées. Bien décidés à décrocher l’or aux J.O de Paris.

Billal Bennama
La pépite de Blagnac

En arabe, l’une des significations de son illustre prénom pourrait se traduire ainsi : « celui qui atteint son objectif », « le victorieux » … Et c’est vrai que, sur le ring, Billal veut tout gagner !

Né le 14 juin 1998 à Albi, dans une famille de boxeurs, Billal Bennama est l’une des plus fines lames des quatre mousquetaires de la sélection masculine. Son père, Mohamed – son entraîneur de toujours au Blagnac Boxing Club – était un merveilleux boxeur dans les années 80/90. Comme son frère Abib (champion de France pro) et sa sœur Rym (championne de France) qui ont, eux aussi, cédé aux sirènes du Noble Art… Une tradition familiale bien ancrée chez les Bennama. Billal a commencé la boxe à l’âge de 7 ans et a rapidement gravi les échelons pour devenir un champion reconnu. Il a remporté plusieurs titres nationaux et internationaux dans les rangs amateurs, dont ceux de vice-champion du monde 2023 (-51 kg) et de champion d’Europe 2022 dans la catégorie des poids coqs (-54 kg). En 2020, à Tokyo, il est prématurément éliminé des J.O par le Kazakh Saken Bibossinov en huitièmes de finale des -52 kg. Surnommé “Speedy Gonzales” pour sa rapidité et son agilité, Billal boxera dans la catégorie olympique des poids mouches (49 à 52 kg) aux J.O de Paris.

Sofiane Oumiha
Cuban touch

De Toulouse à La Havane, il n’y a qu’un pas. Que Sofiane franchit allègrement avec son style de boxe à la cubaine qui combine précision, élégance et efficacité.

C’est le plus cubain des boxeurs français. Chorégraphe du ring certifié, brillant adepte de la Cuban Touch importée dans l’hexagone par Luis Mariano Gonzales, le génial entraîneur de l’Equipe de France olympique de boxe. Trois fois champion du monde amateur (2017, 2021, 2023), médaillé d’argent aux J.O de Rio (2016), le poids léger toulousain a déjà inscrit son nom dans l’histoire de la boxe tricolore. Cette fois, à Paris, c’est l’or qu’il espère remporter. Mais c’est avec sérénité qu’il aborde les Jeux Olympiques de Paris 2024. « Je ne suis plus le Sofiane de Tokyo. Je ne suis plus aussi obnubilé qu’avant. J’ai fait ce choix-là, et je vais l’assumer. Si la médaille vient, c’est tant mieux, mais s’il n’y a pas de médaille, c’est comme ça », confiait-il récemment, avec philosophie, dans une interview à la Fédération française de boxe.

Djamili-Dini Aboudou Moindze
Le titan de Dunkerque

Puissance et confiance. Humilité et bienveillance. Avant même ses performances sur le ring, c’est la personnalité de Djamili-Dini Aboudou Moindze, colosse au grand cœur, qui impressionne.

Né le 16 février 1996 à Grande-Synthe (Nord), le poids super-lourd (+92 kg) nordiste évolue au Coudekerque Ring où il a aussi la responsabilité de la formation des compétiteurs. Gaucher offensif et rapide, il surprend ses adversaires par sa vitesse d’exécution et sa persévérance. « Je ne suis pas très musclé mais je suis rapide et fort mentalement », reconnaît-il. Multiple champion de France junior et senior (entre 2013 et 2022), vice-champion d’Europe en 2017, Djamili-Dini Aboudou Moindze est très attaché à sa région, les Hauts-de-France. Originaire de Dunkerque, il est la fierté des Nordistes qui lui apportent un soutien sans failles.

Makan Traoré
Le puncheur de Royan

De la foudre dans les poings et un éternel sourire d’enfant. Benjamin de l’Equipe de France de boxe, Makan Traoré, 23 ans, a reçu un don du ciel : le punch.

Sa droite plongeante façon Thomas Hearns est fatale. Surtout en contre. Trois fois champion de France junior, deux fois champion de France Élite et demi-finaliste aux Jeux européens à Cracovie, le sociétaire du Royan Océan Club (ROC) boxe dans la catégorie des moins de 71 kg. Originaire de Dreux (Eure-et-Loir), sa famille a déménagé à Royan, en Charente-Maritime, en 2015. Après huit ans de judo, il pousse pour la première fois la porte d’un club de boxe à l’âge de 13 ans. C’est le début d’une aventure extraordinaire qui le mènera jusqu’à ces J.O de Paris qui démarrent dans quelques jours. Avec un seul objectif : la médaille (d’or évidemment !). “Je vais tout faire pour la ramener. Je mets tout en œuvre pour ne pas revenir bredouille”, promet Makan.

Wassila Lkhadiri
Pour l’amour d’Aylenn

Cette maman solo affiche plus de 150 combats au compteur ! Et de nombreux titres à son palmarès : multiple championne de France, triple médaillée européenne, 3ème au championnat du monde…

Née à Ajaccio en 1995, Wassila Lkhadiri a grandi à Hyères (Var) avant de s’établir aux Mureaux (Yvelines). Désormais entraînée par l’excellent Abadila Hallab, la vaillante poids mouche (-de 51 kg) de l’Equipe de France olympique est une boxeuse expérimentée. Une vraie combattante sur le ring comme dans la vie. Car la championne jongle tous les jours avec les minutes pour concilier son « métier » de maman à plein temps et sa carrière de sportive de haut niveau… Depuis plus de deux ans, Wassila élève seule sa fille Ayleen. Un défi exigeant mais aussi une formidable source de motivation pour elle. « Au contraire, c’est aussi une force car ce que je fais, c’est en grande partie pour elle ».

Amina Zidani
Laila Ali pour modèle

La révélation s’est produite en 2011 devant son poste de télévision. Amina, 18 ans à l’époque, zappe machinalement et tombe par hasard sur un documentaire consacré au légendaire Mohammed Ali…

Dans le reportage, il est notamment question de l’une ses filles : Laila, boxeuse comme son immense champion de père. C’est le déclic. « Elle était tellement charismatique sur le ring qu’elle m’a donné envie de lui ressembler. Avant d’aimer la boxe, je l’ai aimée elle », confie la championne française sur le site de la Fédération française de boxe (FFB). Peu de temps après, elle rejoint le Don’t Panik Team, le club de boxe du Havre (auquel elle restera fidèle même si elle s’entraîne surtout au C’positif de Drancy aujourd’hui). C’est le début d’une ascension spectaculaire : 6 titres de championne de France, une 3ème place aux Mondiaux amateurs et une médaille d’or aux Jeux Européens (2023) ! De solides références les J.O de Paris auxquels Amina Zidani participera dans la catégorie des moins de 57 kg.

Estelle Mossely
Un anniversaire en or 

Le 19 août 2016, à Rio (Brésil), Estelle Mossely s’offrait un cadeau d’anniversaire exceptionnel : une médaille d’or olympique ! On recommence à Paris cette année ?

C’est à Paris, cette fois, que la championne française entend renouveler l’exploit, même si les finales féminines ne se dérouleront pas le 19 mais entre le 7 et le 10 août. Quadruple championne de France amateur entre 2012 et 2016, elle remporte la même année – 3 mois avant sa médaille d’or aux J.O de Rio, la ceinture mondiale des poids légers. Passée professionnelle, l’ex-femme de Tony Yoka devient championne du monde dans la même catégorie, en 2019, face à l’anglo-suédoise Lucy Wildheart. Diplômée de l’École supérieure d’ingénieurs Léonard-de-Vinci, Estelle Mossely est ingénieure en conception et développement chez Allianz.

Davina Michel
La fierté des Antilles

C’est son père, champion de karaté, qui l’a initié aux sports de combat. A 12 ans, elle enfile des gants pour la première fois. Treize années plus tard, elle devient la première boxeuse originaire des Antilles à se qualifier pour les Jeux Olympiques.

Née le 29 décembre 1997 en Martinique, Davina Michel (-75 kg) a conquis trois titres de championne de France (2019, 2020, 2021), décroché une médaille d’argent aux Jeux Européens de Cracovie (2023) et une troisième place au Mondial amateurs (2022). Pensionnaire à l’INSEP dès l’âge de 16 ans, elle réalise de belles performances en équipe de France junior. Mais elle ne supporte pas d’être éloignée de son île, de sa famille et décide alors de tout arrêter. Retour en Martinique, deux ans de pause, une grosse prise de poids mais un come-back réussi en 2018… Elle enchaîne alors les ceintures nationales et internationales. « Je suis sur la bonne voie, je vais ramener une médaille à Paris, c’est certain ! », prédit-elle avec enthousiasme.

Nasser Negrouche

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Et faites en même temps un geste pour l’association d’Alain Vastine qui célèbre le souvenir de son fils Alexis.

1 euro par tee-shirt vendu est reversé à l’association Alexis et ses neuf amis, une organisation créée par Alain Vastine en l’honneur de son fils Alexis mort le 9 mars 2015, dans la collision de deux hélicoptères lors du tournage en Argentine d’un épisode de l’émission Dropped (TF1). 9 autres personnes périront dont la navigatrice Florence Arthaud et la championne olympique de natation Camille Muffat.

Alexis et ses neuf amis vient en aide aux populations déshéritées qui résident là où a eu lieu l’accident, au nord de Buenos Aires. 

Pour en savoir plus :  https://leringetlaplume.com/?p=1540

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